Une étude pour lier régime alimentaire et drusens
Un article scientifique vient juste de paraître : il résume une étude menée auprès de 848 Danois de 30 à 60 ans, qui ont été interrogés avec précision sur leur régime alimentaire et leur mode de vie, et dont les gènes ont été passés au crible. Les participants devaient également se soumettre à un examen ophtalmologique : des photos de leur rétine ont été évaluées par un ophtalmologiste, chargé de mesurer la présence de drusen sur la base de ces seuls clichés (sans connaître les patients).
Les auteurs ont trouvé que, chez les patients porteurs d’une certaine mutation génétique, un régime alimentaire plus riche en vitamine A (consommation de foie, de carottes, de patate douce) allait de pair avec la présence d’une quantité supérieure de drusens. Ils ont émis l’hypothèse que, chez ce groupe de personnes uniquement, une concentration plus élevée de vitamine A dans l’œil augmentait la formation de déchets microscopiques dans la rétine, menant à la formation de drusens.
Quid des tests génétiques ?
Ce type d’article semble démontrer que la génétique des individus peut conditionner leur réponse à certains aliments, à certaines vitamines voire à certains médicaments. Arrivera clairement un jour où les tests génétiques, reconnus et prescrits par les médecins, deviendront monnaie courante. Le diagnostic et le traitement seront alors prescrits en fonction des mutations génétiques spécifiques de chacun. Et nous entrerons dans l’ère de la médecine personnalisée. Mais, comme expliqué dans le dossier consacré à la génétique que nous avons publié dans notre magazine n°37 de mai 2016, nous n’en sommes pas encore là… et les quelques tests génétiques actuellement vendus par Internet restent sans intérêt.
Source : Munch IC, et al, Precursors of age-related macular degeneration: associations with vitamin A and interaction with CHFY402H in the Inter99 Eye Study, Acta Ophthalmol, August 8, Epub ahead of print, 2016