À partir du 1er janvier 2017, les salariés pourront bénéficier du congé de proche aidant. Ce congé, créé par la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, fait partie des « congés d’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale » définis par la loi Travail du 8 août 2016. Un décret publié au « Journal officiel » du 19 novembre 2016 en précise les conditions de mise en œuvre.
Ce congé se substitue au congé de soutien familial et élargit le champ des salariés pouvant en bénéficier et le champ des personnes aidées. Ainsi, à la différence du congé de soutien familial, le bénéfice du congé de proche aidant est ouvert pour s’occuper d’une personne handicapée ou en perte d’autonomie avec laquelle le salarié réside ou entretient des liens étroits et stables sans qu’ils soient liés par un lien de parenté. Le congé peut également être demandé en cas de cessation de l’hébergement en établissement de la personne aidée.
En outre, la personne aidée peut désormais relever d’un classement en Gir 1, 2 ou 3, selon son un niveau de dépendance. Rappelons que la grille nationale Aggir permet d’évaluer le degré de dépendance du demandeur de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), afin de déterminer d’une part l’éligibilité à l’allocation, et d’autre part le niveau d’aide dont il a besoin.
En pratique, le congé de l’aidant peut être fractionné, et le salarié peut cesser totalement son activité ou travailler à temps partiel. En cas de fractionnement, la durée minimale de chaque période de congé est d’une journée. L’ancienneté dans l’entreprise nécessaire pour en bénéficier est réduite à un an, contre deux ans actuellement. La durée globale cumulée du congé, renouvellements compris, reste fixée à un an maximum pour l’ensemble de la carrière. La demande de congé doit être formulée au moins un mois à l’avance, quinze jours en cas d’urgence, la demande de renouvellement au moins quinze jours avant la fin de la période de congé en cours.
Le salarié peut mettre fin de manière anticipée à son congé au moins un mois à l’avance. En cas de décès de la personne aidée, ce délai est ramené à deux semaines.
Une convention ou un accord collectif d’entreprise ou, à défaut, une convention ou un accord de branche peuvent fixer :
- une durée maximale du congé plus favorable ;
- d’autres délais d’information de l’employeur sur la prise du congé et son renouvellement et une autre durée du préavis en cas de retour anticipé ;
- le nombre de renouvellements possibles ;
- les délais de demande du salarié et de réponse de l’employeur sur le fractionnement du congé ou sa transformation en période d’activité à temps partiel.
Textes de référence : Décret relatif au congé de proche aidant
Source : www.service-public.fr