La DMLA exsudative constitue une urgence. En effet, la membrane néo vasculaire située sous la rétine connaît une croissance, d’heure en heure, au cours de laquelle apparaissent des dommages tissulaires générant une atteinte de la vision. « Les études publiées ces dernières années soulignent qu’il faudrait idéalement traiter les patients dans les quinze jours qui suivent les premiers symptômes », résume ainsi le Dr Oudy Semoun, ophtalmologiste au sein du CHIC de Créteil (94).
Toutes les études scientifiques publiées ces dernières années soulignent la nécessité d’une prise en charge rapide. Deux études canadienne et espagnole, ont mis en évidence que la perte d’acuité visuelle s’accroît avec le délai de prise en charge. Selon une étude américaine[1], un patient qui attendait de l’ordre de 6 mois après les premiers symptômes avant d’être traité avait 2,6 fois plus de risque de ne pas améliorer son acuité visuelle, voire d’en perdre.
Enfin, une fois le traitement commencé, il convient de respecter le rythme des injections : une étude allemande[1] a récemment confirmé que le délai entre chaque indication d’injection et l’injection effective (autrement dit, le fait de se faire injecter avec retard par rapport aux recommandations d’injection données par l’ophtalmologiste) constitue un risque de perte d’acuité visuelle pour le patient.
Sources :
[1] Muether PS, Hoerster R, Hermann MM, Kirchhof B, Fauser S. Long-term effects of ranibizumab treatment delay in neovascular age-related macular degeneration. Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol. 2013 Feb;251(2):453-8.
[1] Lim JH, Wickremasinghe SS, Xie J, Chauhan DS, Baird PN, Robman LD, Hageman G, Guymer RH. Delay to treatment and visual outcomes in patients treated with anti-vascular endothelial growth factor for age-related macular degeneration. Am J Ophthalmol. 2012 Apr;153(4):678-86, 686.e1-2..