Cet été, le laboratoire Novartis est revenu sur le devant de la scène dans le traitement de la DMLA, suite à la publication des résultats de deux essais de phase III* d’une nouvelle molécule : le brolucizumab (également connu sous le nom de code RTH258). L’avantage que laissent miroiter les résultats : des injections moins fréquentes.
Une efficacité comparable avec moins d’injections
En effet, les molécules actuellement sur le marché sont en moyenne administrées à des rythmes mensuels (Lucentis®, de Novartis, premier anti-VEGF mis sur le marché) ou toutes les 8 semaines (Eylea® de Bayer). Or, les données issues des deux essais de phase III (étude Harrier et Hawk) montrent que, après 4 années de traitement, le brolucizumab administré seulement 4 fois par an (soit tous les 3 mois) offre des résultats comparables (en termes d’acuité visuelle corrigée) à l’Eylea administré 6 fois par an (ou tous les 2 mois). Le produit était bien toléré avec des effets indésirables comparables à ceux observés pour l’Eylea®.
Un lancement dès 2019 ?
« Ces résultats démontrent de façon claire et convaincante que RTH258 a le potentiel de réduire le fardeau des injections tout en offrant d’excellents résultats visuels. Nous sommes heureux que RTH258 porte la promesse d’être la prochaine avancée majeure pour les patients atteints de DMLA » a déclaré Vas Narasimhan, en charge du développement de produits au sein de Novartis. « Sur la base de ces données solides, nous sommes impatients de travailler avec les organismes de réglementation pour apporter ce traitement pionnier aux patients ». Un lancement dès 2019 est évoqué.
* : menés par des médecins ou des équipes hospitalières, les essais cliniques se déroulent en 3 phases successives : évaluation de la sécurité d’emploi sur un nombre limité de sujets (phase I), test de l’efficacité du produit et détermination de la dose optimale (phase II), puis comparaison de l’efficacité face au traitement de référence sur de larges populations de patients (phase III). Après l’autorisation de mise sur le marché, les essais se poursuivent (phase IV) afin de repérer d’éventuels effets indésirables rares non détectés durant les phases précédentes (pharmacovigilance).